Article N° 8177
LITHIUM - MALADIE D'ALZHEIMER
Le lithium, nouvel espoir contre la maladie d’Alzheimer
Abderrahim Derraji - 01 septembre 2025 08:21Une étude récente menée par l’Université Harvard et publiée le 6 août 2025 dans la revue «Nature», avance qu’une carence naturelle en lithium dans le cerveau pourrait être l’un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Cette découverte relance l’espoir d’un traitement capable de ralentir la progression de cette maladie, sachant qu’aucune thérapie curative n’existe à ce jour. La maladie touche près de 400 millions de personnes dans le monde et représente la majorité des cas de démence, un enjeu d’autant plus préoccupant que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter.
Les chercheurs ont comparé des tissus cérébraux de personnes en bonne santé avec ceux de patients atteints d’Alzheimer. Ils ont observé une concentration significativement plus faible en lithium chez ces derniers. Le métal semble piégé dans les plaques amyloïdes, ces amas protéiques qui s’accumulent autour des neurones et perturbent leur fonctionnement, entraînant les troubles cognitifs caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Pour vérifier ce lien, des souris privées de lithium ont été étudiées. Lorsqu’un rééquilibrage de ce métal a été introduit, les chercheurs ont constaté une diminution des lésions cérébrales et une amélioration de la mémoire, même lorsque la maladie était déjà avancée. Ces résultats renforcent l’idée que le lithium joue un rôle spécifique dans le développement de la pathologie, contrairement aux autres métaux analysés dans le cerveau de personnes âgées.
Les chercheurs ont comparé des tissus cérébraux de personnes en bonne santé avec ceux de patients atteints d’Alzheimer. Ils ont observé une concentration significativement plus faible en lithium chez ces derniers. Le métal semble piégé dans les plaques amyloïdes, ces amas protéiques qui s’accumulent autour des neurones et perturbent leur fonctionnement, entraînant les troubles cognitifs caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Pour vérifier ce lien, des souris privées de lithium ont été étudiées. Lorsqu’un rééquilibrage de ce métal a été introduit, les chercheurs ont constaté une diminution des lésions cérébrales et une amélioration de la mémoire, même lorsque la maladie était déjà avancée. Ces résultats renforcent l’idée que le lithium joue un rôle spécifique dans le développement de la pathologie, contrairement aux autres métaux analysés dans le cerveau de personnes âgées.
Le lithium est déjà utilisé en psychiatrie, notamment comme stabilisateur de l’humeur dans le traitement des troubles bipolaires et de la schizophrénie. Sa connaissance médicale pourrait accélérer la mise en place d’éventuels essais cliniques pour évaluer son efficacité dans la prévention de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, les experts restent prudents. Les résultats obtenus chez l’animal ne garantissent pas leur efficacité chez l’être humain. De plus, une utilisation incontrôlée du lithium pourrait être dangereuse, car ce métal est toxique à haute dose. Le recours éventuel à ce traitement nécessitera des essais rigoureux pour en définir l’efficacité et la sécurité.
Actuellement, plus de 150 essais cliniques sont en cours dans le monde pour tenter de développer de nouveaux traitements. Les pistes réellement prometteuses restent rares. L’un des médicaments les plus récents, le Leqembi, a été approuvé en Europe en avril 2025 après son autorisation aux États-Unis. Administré à un stade précoce, il permettrait de ralentir la progression de la maladie d’environ 27 %, mais son coût élevé et ses effets secondaires suscitent encore des débats.
En attendant de véritables avancées thérapeutiques, les spécialistes rappellent que la prévention demeure la meilleure arme. Le maintien d’une activité intellectuelle régulière, une bonne hygiène de vie et un environnement social riche contribuent à retarder l’apparition des premiers symptômes et à améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
Source : rfi.fr